Une famille de Kensington passe à l’action pour aider d’autres familles touchées par le cancer de l’ovaire

L'histoire de Jennifer Bowness

Kensington, Île-du-Prince-Édouard
20 juilllet 2017

Lorsque la mère de Jennifer Bowness, Cheryl Clark, a commencé à se sentir mal à la fin 2016, elle a attribué son manque d’appétit et sa fatigue au stress, à sa hernie hiatale et à son âge, tout simplement.

Cheryl a finalement reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire à un stade avancé en janvier, et sa famille a appris qu’elle devait quitter sa maison de Kensington, à l’Île-du-Prince-Édouard, pour subir des traitements à Halifax, en Nouvelle-Écosse. « Ça faisait beaucoup de choses à assimiler, déclare Jennifer. Elle n’est jamais sortie de l’hôpital après son diagnostic. »

Le cancer de l’ovaire est le cancer féminin le plus mortel au Canada. Il n’existe aucun test de dépistage fiable et ses symptômes (lorsqu’ils sont présents) peuvent être confondus avec ceux d’une variété d’autres maladies.

Après un déclin rapide, Cheryl est décédée le 8 mars, sept semaines à peine après son diagnostic. Jennifer, l’avant-dernière de ses quatre filles, explique que la veille du décès de sa mère, la famille a discuté avec l’équipe de gynécologie oncologique et des conseillers en génétique à Halifax et a accepté de passer des tests génétiques.

Si toutes les femmes courent le risque de développer le cancer de l’ovaire, ce risque est plus élevé s’il existe une prédisposition génétique, par exemple une mutation des gènes BRCA.

« Nous avons appris il y a environ deux semaines que Maman avait obtenu des résultats négatifs pour les neuf mutations génétiques les plus courantes liées au cancer de l’ovaire », ajoute Jennifer. Cette nouvelle a soulagé la famille, mais comme les antécédents familiaux de cette maladie constituent également un facteur de risque, Jennifer déclare qu’elle et ses sœurs consulteront leurs médecins de famille ainsi que l’équipe de gynécologie oncologique de Halifax pour discuter des options et envisager des mesures préventives, par exemple une intervention chirurgicale pour enlever leurs ovaires et/ou leurs trompes de Fallope.

La dernière photo de Cheryl Clark avec ses filles

« Nous avons peur parce que nous savons que nous courons un risque plus élevé, mais il n’existe aucun test de dépistage fiable de cette maladie. Il faut vraiment faire plus de recherche. »

Jennifer et sa sœur cadette Jillian Forbes sont passées à l’action et ont uni leurs efforts pour organiser la Randonnée de l’espoir de Cancer de l’ovaire Canada à Charlottetown cette année. Les fonds recueillis seront utilisés pour soutenir les femmes atteintes de la maladie, sensibiliser la population et financer la recherche.

« Toute notre famille est déterminée à faire tout ce que nous pouvons pour aider. Nous avons vu à quel point Maman a souffert et nous ne voulons que personne d’autre n’ait à vivre la même chose. Alors nous sommes prêts à faire tout en notre pouvoir pour aider », déclare Jennifer.

La famille Clark : Cheryl et Donald Clark avec leurs filles (de la plus vieille à la plus jeune) Alana, Ambyr, Jennifer et Jillian (Jennifer et Jillian portent des robes à fleurs). Ils ont également 7 petits-enfants (5 petites-filles et 2 petits-fils)

Les sœurs ont fait appel à d’autres familles de la région qui ont également été touchées par le cancer de l’ovaire pour qu’elles s’impliquent et participent aux efforts de collecte de fonds. Leur propre famille élargie a mis sur pied une équipe pour la Randonnée et marchera en hommage à leur mère décédée.

« Je pense que mon père sera très émotif le jour de la Randonnée – ce qui nous rendra évidemment encore plus émotives, ajoute Jennifer. Si Maman était toujours parmi nous, elle nous aurait aidées à organiser cette activité. Je sais qu’elle nous aurait appuyées à fond. Elle avait un grand cœur. »

La Randonnée de l’espoir de Cancer de l’ovaire Canada aura lieu le 9 septembre au parc Victoria de Charlottetown, et le 10 septembre dans plus de 35 communautés d’un bout à l’autre du pays. Inscrivez-vous dès aujourd'hui.